Yellowknife, le mardi 29 mars 2022 — Aujourd’hui, le Comité permanent des affaires sociales, présidé par Caitlin Cleveland, lira son rapport intitulé « Une approche panterritoriale pour garder les familles unies en mettant en valeur les enfants, les jeunes et leurs parents » à l’Assemblée législative.
Le CPAS doit, en vertu de la loi, effectuer un examen de la Loi sur les services à l’enfance et à la famille tous les cinq ans. Cet examen portait particulièrement sur les activités de prévention existantes prévues dans la Loi et a permis de déterminer si d’autres activités devraient être mises en place.
Dans ce rapport, on présente 19 recommandations au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest :
– déclarer la surreprésentation des enfants et des jeunes autochtones en famille d’accueil et qu’il y a urgence d’agir, et élaborer une réponse pangouvernementale en collaboration avec les gouvernements autochtones.
– fournir un soutien à l’accouchement holistique, axé sur le client et ancré dans la culture ainsi que des services de doula et de sage-femme dans chaque centre régional.
– mettre en place spécialement pour les jeunes un programme territorial de traitement et de rétablissement des dépendances ou des mesures de soutien aux dépendances pour qu’ils puissent demeurer aux TNO et conserver leurs systèmes de soutien.
– élargir les options de logement pour les jeunes en collaborant avec les collectivités et les organisations non gouvernementales afin d’offrir aux jeunes des endroits sûrs où vivre.
– adapter le programme Familles en santé aux familles vulnérables et l’offrir dans les 33 collectivités des TNO.
– financer davantage la construction d’installations récréatives et l’élaboration de programmes de loisirs pour que les familles aient un meilleur accès à ce type d’installations, et accroître le financement pour permettre aux enfants et aux jeunes placés de participer à des activités parascolaires.
– mettre en place un projet pilote qui permettrait de jumeler les parents vulnérables avec des grands-parents ou des aînés.
– financer davantage les options de rétablissement des dépendances sur les terres traditionnelles pour les jeunes.
– mettre en place de refuges d’urgence pour les victimes de violence familiale qui respectent la culture et l’égalité des genres dans toutes les collectivités.
– mettre sur pied et offrir des formations obligatoires aux familles d’accueil ancrées dans la culture et tenant compte des traumatismes.
– élaborer une stratégie de recrutement pour accroître le nombre de familles d’accueil autochtones.
– élaborer un cadre d’évaluation et de surveillance pour les Services à l’enfance et à la famille, comprenant des fiches descriptives des jeunes en famille d’accueil.
– créer un sous-comité consultatif autochtone aux Services à l’enfance et à la famille.
– offrir davantage de ressources en ligne liées aux Services à l’enfance et à la famille en s’assurant qu’elles sont accessibles et ancrées dans la culture.
– fournir des services juridiques aux parents dès l’élaboration du plan de soins par les Services à l’enfance et à la famille.
– Changer la Loi sur les services à l’enfance et à la famille afin de soutenir la préparation des gouvernements autochtones pour la prise en charge de la responsabilité de la protection de l’enfance en ayant recours à un vocabulaire qui tient compte des traumatismes et en assurant la continuité culturelle.
– créer et offrir divers services aux personnes atteintes de l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale ainsi qu’à leur famille et à leurs aidants naturels.
– produire un rapport annuel sur l’état d’avancement des travaux liés aux recommandations du CPAS.
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a 120 jours pour donner suite aux recommandations du CPAS.
Pour consulter le rapport complet, en apprendre plus sur le processus d’échange avec le public et lire les recommandations en détail, visitez le ntassembly.ca/fr/keepingfamiliestogether.
Citation
« Il importait pour nous de réaliser cet examen différemment. Premièrement, nous souhaitions offrir un endroit sûr où les Ténois se sentiraient à l’aise pour partager leurs histoires, tout particulièrement les jeunes déjà pris en charge. Les jeunes avec qui nous avons discuté ont fait preuve de courage et nous souhaitons les remercier, car nous avons beaucoup appris d’eux. Nous souhaitons que les résidents qui ont donné de leur temps et partagé leurs expériences et leurs idées voient leurs propos pris en compte dans les recommandations et que cet examen permette d’assurer un avenir meilleur aux enfants et aux jeunes ténois ainsi qu’à leur famille. »
Caitlin Cleveland, présidente du Comité permanent des affaires sociales